Trois intelligences artificielles pour le prix d’une
Trois intelligences artificielles pour le prix d’une
L’intelligence artificielle est de toutes les préoccupations actuelles : prouesses technologiques, opportunités économiques, vie pratique, défis démocratiques, questionnement épistémologique, enjeux artistiques etc., pas un débat ne semble se faire sans elle. Mais derrière ce qu’on appelle l’IA, il y a en fait trois types d’intelligence artificielle. On fait les présentations.
L’intelligence artificielle faible
On parle d’intelligence artificielle faible ou NAI (pour Narrow Artificial Intelligence) pour qualifier les techniques de simulation de l’intelligence humaine ciblant une problématique précise. Elle est dite monotâche. Elle est principalement employée pour automatiser une tâche afin d’augmenter la rapidité et la fiabilité de son exécution.
Quelques exemples d’IA faible : la calculatrice, l’assistant virtuel qui reconnait le langage naturel et oriente ses réponses vers des applications, les filtres anti-spam, les suggestions de contenus (publicitaires, entre autres) en ligne, les logiciels de reconnaissance de visage et d’image…
L’intelligence artificielle générale
On parle d’intelligence artificielle générale (AGI), ou intelligence artificielle forte ou encore intelligence artificielle profonde quand une machine est capable d’imiter les comportements humains pour résoudre tous problèmes. L’AGI est « apprenante », elle est en mesure de réemployer ce qu’elle a « compris » de ses expériences pour transformer (et augmenter) ses capacités de résolution de problèmes.
Quelques exemples d’IA générale : la traduction automatique, la modération automatique des réseaux sociaux, la prédiction financière automatisée, certains capteurs embarqués des voitures autonomes…
La superintelligence artificielle
On parle de superintelligence artificielle pour évoquer l’hypothétique advenue d’une intelligence artificielle dotée de conscience et susceptible de dépasser les aptitudes humaines. Déjà présente dans la science-fiction, la superintelligence artificielle ne connaît pas encore d’applications. Il n’empêche que la perspective de son avènement suscite autant de fantasmes fascinés que d’appréhensions anxieuses. On l’imagine par exemple dominer l’homme, voire carrément développer des pouvoirs d’autoprotection qui pourraient aboutir à la destruction de l’humanité…
Marie Donzel